Trump menace la Russie de sanctions et se dit déçu par Poutine

upday.com 7 godzin temu

Donald Trump a menacé lundi la Russie de sanctions douanières « très sévères » tout en réarmant l'Ukraine, semblant opérer une énième volte-face dans sa relation avec Vladimir Poutine. Le président américain se dit désormais désenchanté par le dirigeant russe.

Cette apparente rupture intervient alors que Trump souffle le chaud et le froid sur la guerre en Ukraine depuis son retour au pouvoir. Malgré son impatience affichée, il accorde néanmoins un nouveau délai de 50 jours au président russe pour mettre fin au conflit.

Trump change de ton

Depuis janvier, Donald Trump s'était rapproché de Vladimir Poutine, cherchant à honorer sa promesse électorale de mettre fin à la guerre en Ukraine. Il s'était dit capable d'atteindre cet objectif en seulement 24 heures pendant la campagne.

Cette approche avait fait craindre à Kiev d'ętre abandonnée, notamment après la virulente altercation avec le président ukrainien Volodymyr Zelensky dans le Bureau ovale en février. À l'époque, Trump qualifiait ce dernier de « dictateur sans élections », soulignant que l'Ukraine n'avait « aucune carte en main » face à la Russie.

Poutine « bombarde tout le monde »

Mais le ton a changé ces dernières semaines, après une série de pourparlers infructueux. Donald Trump affiche clairement son mécontentement avec le président russe, déclarant que Vladimir Poutine « parle bien » en journée et se met « à bombarder tout le monde le soir ».

Les frappes aériennes russes en Ukraine se sont effectivement intensifiées récemment. Moscou bat chaque semaine des records en nombre d'engins tirés, fournis par une industrie de défense qui tourne à plein régime.

L'influence de Melania Trump

Donald Trump, qui ne cache pas son admiration pour le dirigeant russe avec qui il dit entretenir depuis « toujours de très bonnes relations », l'avait récemment qualifié de « complètement fou ». Dans une rare introspection, il a suggéré que la Première dame, Melania Trump, avait pu peser sur sa façon de penser.

« Je rentre chez moi et je dis à la Première dame : "J'ai parlé à Vladimir aujourd'hui, nous avons eu une merveilleuse conversation". Et elle me répond : "Oh vraiment ? Une autre ville vient d'ętre frappée" », a-t-il expliqué. « Je ne veux pas dire que c'est un assassin, mais c'est un dur à cuire », a-t-il encore dit à propos du président russe.

Aucune rencontre programmée

Les deux dirigeants se sont parlé à six reprises depuis janvier mais, contrairement à ce qu'avait laissé entrevoir Donald Trump, aucune rencontre n'a encore été programmée entre les deux hommes. Le président américain refuse par ailleurs toute notion selon laquelle il serait mené en bateau par son homologue.

Le président américain avait « promis qu'il pourrait amener Poutine à la table des négociations, et il n'y est pas parvenu », souligne Heather Conley, de l'American Enterprise Institute, un cercle de réflexion conservateur à Washington.

Sanctions douanières en perspective

Sa menace d'infliger des droits de douane « secondaires » de 100% aux alliés de Moscou, si aucun accord n'est trouvé d'ici 50 jours, « montre qu'il est frustré de ne pas y ętre parvenu, mais je ne la considère pas comme un grand changement de politique », ajoute-t-elle. L'opposition démocrate a vite fait de saluer le revirement de Trump.

La sénatrice démocrate Jeanne Shaheen s'est dite « heureuse qu'il semble enfin se rendre à l'évidence quant à la responsabilité de Poutine dans ce massacre insensé et barbare d'innocents ». Mais « il est maintenant temps de joindre le geste à la parole et de mettre fin à cette guerre », a-t-elle ajouté dans un communiqué.

Le Kremlin mise sur l'usure

Trump n'a pas ouvertement apporté son soutien lundi à une proposition de loi qui fait l'objet d'un large accord au Congrès. Cette proposition préconise des droits de douane de 500% imposés aux pays, comme la Chine, l'Inde et le Brésil, qui appuient la machine de guerre russe en achetant du pétrole et du gaz russes bon marché.

Pour Heather Conley, « le Kremlin a jeté toutes ses forces dans cette bataille » et « mise sur une lente érosion de la position de l'Ukraine et de l'Occident, voulant gagner ce conflit selon ses propres termes ».

(AFP/Paris) Note : Cet article a été édité avec l'aide de l'Intelligence Artificielle.

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