Thaïlande : Thaksin jugé pour lèse-majesté, sa fille menacée

upday.com 6 godzin temu

La dynastie Shinawatra se retrouve mardi au cœur de nouvelles intrigues judiciaires qui menacent de bouleverser la Thaïlande. Le patriarche Thaksin, 75 ans, comparaît pour lèse-majesté tandis que sa fille Paetongtarn, Première ministre, risque d'ętre suspendue de ses fonctions.

Cette famille richissime polarise le royaume depuis plus de vingt ans, provoquant troubles politiques et divisions profondes. « Si vous me demandez si je suis inquiète, oui, je le suis », a concédé Paetongtarn lundi aux journalistes.

Procès pour lèse-majesté

Le procès de Thaksin s'ouvre dans un tribunal pénal de Bangkok pour des propos présumés diffamatoires contre le roi. L'ancien dirigeant est accusé d'avoir insulté la famille royale dans un entretien publié par un journal sud-coréen en 2015.

Les auditions sont programmées tout le mois de juillet. Le magnat des télécoms nie avoir tenu des propos diffamatoires, mais la justice thaïlandaise applique sévèrement cette loi qui prévoit jusqu'à quinze ans de prison.

Fille sous pression

Parallèlement, la Cour constitutionnelle examine une plainte réclamant la destitution de Paetongtarn Shinawatra. Une trentaine de sénateurs l'accusent d'avoir enfreint les « standards éthiques » exigés par la Constitution.

La plus jeune Première ministre de l'histoire du royaume, 38 ans, affronte sa crise la plus sévère depuis sa prise de fonctions en août dernier. Sa coalition ne tient plus qu'à un fil depuis le départ de son principal allié.

Polémique cambodgienne

Le conflit a éclaté après un appel téléphonique avec le dirigeant cambodgien Hun Sen, partagé en ligne à son insu. Ses détracteurs l'accusent d'avoir manqué de respect à l'armée et de gérer de façon laxiste les tensions frontalières avec le Cambodge.

Malgré ses excuses et sa visite auprès d'un général qu'elle avait comparé à un « opposant », Paetongtarn n'a pas éteint la polémique. Près de 10.000 manifestants ont réclamé samedi sa démission.

Popularité en chute

Les juges constitutionnels pourraient annoncer mardi s'ils acceptent d'étudier la requęte en destitution. En cas de réponse positive, ils peuvent prononcer sa suspension le temps des délibérations, qui durent généralement trois mois.

L'an dernier, la Cour avait destitué le Premier ministre Srettha Thavisin en vertu du męme article sur l'intégrité des ministres. Moins de dix pour cent des Thaïlandais interrogés disent encore soutenir Paetongtarn, contre 30 pour cent en mars, selon un sondage de l'institut Nida publié dimanche.

Cycle de violence politique

Depuis les années 2000, la famille Shinawatra divise la Thaïlande entre les « rouges », soutiens issus des campagnes, et les « jaunes », partisans de l'ordre traditionnel. Cette opposition a provoqué deux coups d'État en 2006 et 2014, des manifestations géantes parfois réprimées dans le sang et une cascade de poursuites judiciaires.

L'establishment conservateur accuse les Shinawatra de corruption et d'attiser les tensions dans ce royaume proclamé indivisible derrière le roi. Cette nouvelle crise survient alors que la deuxième économie d'Asie du Sud-Est fait face à l'offensive douanière américaine.

(AFP/Paris) Note : Cet article a été édité avec l'aide de l'Intelligence Artificielle.

Idź do oryginalnego materiału