Restos du Cœur : 40 ans après, l'héritage amer de Coluche

upday.com 1 miesiąc temu
Marché parisien symbolisant l'abondance alimentaire face aux défis de l'aide sociale (Image symbolique - Générée par IA) Upday Stock Images

C'est l'histoire d'une « petite idée comme ça » devenue indispensable pour des millions de Français. Il y a exactement 40 ans, le 26 septembre 1985, Michel Colucci, alias Coluche, lançait au micro d'Europe 1 l'idée d'une cantine gratuite fonctionnant grâce aux dons. Quelques semaines plus tard naissaient les Restos du Cœur, qui assurent aujourd'hui plus d'un tiers de l'aide alimentaire en France.

En septembre 1985, les Français sont nombreux à allumer leur poste pour écouter Coluche dans son émission « Y'en aura pour tout le monde » sur Europe 1. L'humoriste sort alors d'une longue période d'errance après s'ętre retiré de l'élection présidentielle de 1981. Il a traversé divorce, dépression et problèmes d'alcool et de drogues, mais a remonté la pente.

Cette rentrée 1985, les auditeurs retrouvent un homme transformé : non seulement un comique, mais aussi un acteur césarisé pour son rôle dans « Tchao Pantin ». Sur les ondes, Coluche fait toujours le clown mais n'oublie pas ses engagements, ayant récemment chanté « Éthiopie » de Renaud pour collecter des fonds contre la famine.

D'une interpellation à une révolution

C'est la réaction d'un auditeur qui va déclencher cette aventure humanitaire, comme le raconte Christian Moran, ancien animateur d'Europe 1. Cette interpellation va transformer une remarque spontanée en mouvement national de solidarité.

L'association fondée dans l'urgence et l'improvisation est devenue une institution incontournable. Selon Franceinfo, l'organisation distribue aujourd'hui 160 millions de repas annuels, contre seulement 8,5 millions lors de sa première année d'existence. Cette croissance spectaculaire témoigne d'une précarité alimentaire persistante en France.

Le réseau compte désormais 2 300 centres répartis sur tout le territoire. D'après Franceinfo, le seul centre de Gennevilliers accueille 80 nouveaux bénéficiaires chaque mois, illustrant une demande qui ne faiblit pas.

De nouveaux visages de la précarité

Les profils des bénéficiaires ont évolué au fil des décennies. Comme le souligne Franceinfo, les « travailleurs pauvres » représentent une nouvelle catégorie : des personnes avec un salaire minimum qui ne peuvent plus subvenir à leurs besoins de base après avoir payé leur loyer.

L'organisation fonctionne grâce à un budget de plus de 290 millions d'euros, financé à 60% par les dons (187 millions d'euros) et à 40% par les subventions publiques (104 millions d'euros), selon Ouest-France. Les concerts des Enfoirés apportent 15 millions d'euros supplémentaires.

Un anniversaire amer

Quarante ans après cette « petite idée », les responsables de l'association portent un regard lucide sur cet anniversaire. Comme le rapporte Ouest-France, la direction affirme que « ce n'est pas un anniversaire à fęter » mais plutôt « une défaite de la société française ».

Cette réflexion souligne le paradoxe des Restos du Cœur : célébrer une œuvre remarquable tout en déplorant la nécessité de son existence. L'héritage de Coluche perdure, mais témoigne aussi des fractures persistantes de la société française.

Sources utilisées : "Ouest-France", "Franceinfo" Note : Cet article a été édité avec l'aide de l'Intelligence Artificielle.

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