Lecornu prend Matignon le jour d'une mobilisation nationale

upday.com 5 godzin temu
Le Premier ministre Sébastien Lecornu, le 17 juin 2025 à l'aéroport du Bourget Bertrand GUAY

Sébastien Lecornu prend officiellement ses fonctions mercredi à Matignon, succédant à François Bayrou renversé lundi par l'Assemblée nationale. Le nouveau Premier ministre de 39 ans devient le troisième chef de gouvernement nommé depuis la dissolution, le cinquième depuis le début du second quinquennat d'Emmanuel Macron.

La passation de pouvoir a lieu à midi, le jour męme d'une mobilisation pour "bloquer" le pays initiée par divers mouvements. Une mobilisation syndicale est également prévue le 18 septembre, l'ampleur de ces manifestations restant indéterminée.

Mission de consultation politique

Emmanuel Macron confie à son fidèle compagnon venu de la droite la tâche de "consulter" les forces politiques pour trouver des "accords". L'objectif est de préserver la "stabilité institutionnelle" du pays alors que le nouveau Premier ministre ne dispose d'aucune majorité à l'Assemblée nationale.

Sébastien Lecornu, ministre de tous les gouvernements Macron depuis 2017, a déjà entamé ses consultations selon un conseiller de l'exécutif. "Nous sommes au travail, avec humilité, et nous allons tout faire pour y arriver", a-t-il affirmé sur X mardi soir.

Accueil hostile des oppositions

Le Parti socialiste estime qu'Emmanuel Macron prend le "risque de la colère sociale légitime et du blocage institutionnel du pays" en nommant Lecornu. Le président avait pourtant invité sa coalition du centre et de la droite à "travailler" avec le PS pour "élargir" son assise.

Pour tenir, le futur gouvernement devra obtenir a minima une non-censure du PS, indispensable pour doter la France d'un budget pour 2026. Selon un interlocuteur régulier d'Emmanuel Macron, ce dernier pourrait accepter de réelles concessions aux socialistes, notamment sur la taxation des plus riches.

"Sans justice sociale, fiscale et écologique, sans mesures pour le pouvoir d'achat, les męmes causes provoqueront les męmes effets", a prévenu le PS qui proposait de nommer Olivier Faure à Matignon.

Promesses de censure à droite et à gauche

Le Rassemblement national et La France insoumise dénoncent la proximité entre le président et son nouveau Premier ministre. Marine Le Pen réclame une nouvelle dissolution, estimant que "le président tire la dernière cartouche du macronisme".

Jean-Luc Mélenchon dénonce "une triste comédie de mépris du Parlement" en demandant une nouvelle fois le départ du président. Les deux formations promettent la censure faute de changement de cap politique.

Soutiens modérés de la droite

Bruno Retailleau (LR), ministre de l'Intérieur, se dit pręt à "trouver des accords" avec Lecornu après avoir réclamé une nomination rapide. Édouard Philippe (Horizons) estime que le nouveau Premier ministre a les "qualités" pour "discuter" et "trouver un accord" avec les autres partis.

L'entourage de Sébastien Lecornu met en avant le "calme" de l'ancien sénateur normand et son absence d'ambition présidentielle. Ses proches le décrivent comme un "négociateur" qui a obtenu un "large consensus" sur la loi de programmation militaire.

Sources utilisées : "AFP" Note : Cet article a été édité avec l'aide de l'Intelligence Artificielle.

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