Un capitaine militaire a tué par balles Achille Simo mercredi à Douala, au Cameroun. Le père de cinq enfants, âgé de 45 ans, se rendait à une boutique dans la cour d'une maison familiale du 3e arrondissement lorsque le militaire l'a abattu. Sa mort s'inscrit dans les violences post-électorales qui secouent le pays depuis la réélection contestée du président Paul Biya pour un huitième mandat.
Basile Njeumeni Nana, voisin de la victime, a été témoin de la scène. «Le militaire lui a demandé de dégager de la route. Achille a répondu : «Faites votre travail, nous ne vous dérangeons pas». Le capitaine a tiré à bout portant alors qu'il avait le dos tourné», a-t-il rapporté à l'AFP. Christian Fokam, le frère de la victime, dénonce l'injustice : «Comment peut-on abattre un civil qui ne représentait aucun danger ? Son seul tort a été de sortir pour chercher à manger pour sa famille», a-t-il déclaré à l'AFP. Il ajoute : «Il ne manifestait męme pas.»
Tensions après la réélection de Biya
Les autorités ont proclamé lundi la réélection de Paul Biya, 92 ans, pour son huitième mandat à la présidence du Cameroun, où il règne depuis 1982. Le candidat de l'opposition Issa Tchiroma Bakary a proclamé sa propre victoire et appelé à des «opérations ville morte» de lundi à mercredi. L'ancien ministre devenu opposant a exhorté les Camerounais : «Gardons nos commerces fermés, suspendons nos activités, restons chez nous, en silence, pour montrer notre solidarité et rappeler à ce régime que la force d'une économie, c'est son peuple -- et ce peuple ne le reconnaît plus comme son leader», selon l'AFP.
Le ministre de l'Administration territoriale Paul Atanga Nji a reconnu «des pertes en vie humaine» et des dégâts matériels importants, selon l'AFP. Des manifestants ont «incendié, saccagé et pillé» «plusieurs édifices publics, commerces et bien privés», particulièrement à Douala.
Issa Tchiroma Bakary évoque «des centaines de morts et de blessés» et affirme que l'armée le place sous «protection» militaire, a-t-il déclaré à l'AFP.
Un autre habitant, Mohamed Pouamou, chauffeur de 22 ans, a également péri dimanche. Une balle l'a touché alors qu'il regardait un match dans une salle de projection.
L'Union européenne, l'Union africaine et le Haut-Commissariat des Nations unies aux droits de l'homme ont condamné la violence de la répression et réclamé une enquęte.
À Douala, les habitants vivent dans la peur et se ravitaillent en prévision de nouveaux troubles. «Depuis, le quartier vit dans la peur», confie un voisin anonyme de la famille Simo, selon l'AFP.
Note : Cet article a été créé avec l'Intelligence Artificielle (IA).










