Suicide assisté : procès de 12 militants d'Ultime Liberté à Paris

upday.com 5 godzin temu
Claude Hury, présidente d'Ultime Liberté, arrive au tribunal pour l'ouverture de son procès concernant l'aide au suicide assisté (Image symbolique) (Photo by STEPHANE DE SAKUTIN/AFP via Getty Images) Getty Images

Claude Hury assume pleinement ses actes devant la justice. « Si aider des personnes qui souhaitent mourir est un délit aujourd'hui, je l'assume [...]. Je l'ai fait au nom de la liberté de chacun de pouvoir disposer de son corps jusque dans sa mort », a déclaré la présidente d'Ultime Liberté lundi 15 septembre 2025, avant l'ouverture de son procès à Paris.

La militante de 76 ans comparaît jusqu'au 9 octobre avec onze autres membres de l'organisation, tous âgés de 74 à 89 ans selon Ouest-France. Ils sont accusés d'avoir aidé des dizaines de personnes à importer du pentobarbital, un puissant barbiturique, pour mettre fin à leurs jours entre 2018 et 2020.

Les douze prévenus encourent cinq ans de prison et 75 000 euros d'amende pour des délits relevant de la législation sur le trafic de substances illicites. Tous souhaitent profiter de ce procès pour faire entendre leur voix sur la fin de vie, dans un contexte politique sensible.

Timing avec le débat législatif

Le procès intervient à moins d'un mois de l'examen au Sénat des textes sur l'aide active à mourir, prévu du 7 au 21 octobre selon France Info. Cette coïncidence temporelle transforme le tribunal en tribune pour le débat national sur la fin de vie.

L'ouverture a été consacrée à l'examen d'une question prioritaire de constitutionnalité, déposée par les avocats sur le droit à mettre fin à sa vie et la liberté d'aide humanitaire. Le tribunal décidera mardi si cette QPC sera transmise à la Cour de cassation, ce qui interromprait le procès.

L'enquęte de 2019

L'affaire a éclaté à l'automne 2019 avec 145 perquisitions simultanées dans l'Hexagone selon Ouest-France. Les gendarmes agissaient après le signalement d'autorités américaines sur une filière illégale de vente en ligne du barbiturique, réservé en France à l'usage vétérinaire.

Les acquéreurs identifiés du produit étaient pour la plupart âgés ou atteints de maladies graves, mais certains cas révélaient des suicides sans lien direct avec la fin de vie. Les militants d'Ultime Liberté auraient guidé les personnes via des messageries cryptées, sans « projet de favoriser le suicide » mais pour « accompagner » la décision selon la juge d'instruction.

« Notre objectif n'est pas de faire mourir les gens. C'est de les aider à continuer dans l'avancée de l'âge tout en étant très serein par rapport à la fin », insiste Claude Hury. Nice-Matin rapporte que des professionnels de santé s'organisent également pour influencer les délibérations sénatoriales à venir.

Sources utilisées : "Ouest-France", "France Info", "Nice-Matin" Note : Cet article a été édité avec l'aide de l'Intelligence Artificielle.

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