Procès Péchier : le témoignage qui ébranle la thèse de l'accusation

upday.com 4 godzin temu
L'ex-anesthésiste Frédéric Péchier arrive au tribunal de Besançon lors de son procès pour empoisonnements présumés (Image symbolique) (Photo by SEBASTIEN BOZON/AFP via Getty Images) Getty Images

Au sixième jour du procès de Frédéric Péchier, un témoignage crucial a remis en question la thèse de l'accusation. L'ex-anesthésiste de Besançon est soupçonné d'avoir provoqué 30 empoisonnements dont 12 mortels entre 2008 et 2017. L'infirmière Sandrine Bravo a expliqué devant la cour d'assises du Doubs comment elle avait choisi par hasard la poche de perfusion qui a failli tuer Sandra Simard.

Le 11 janvier 2017, Sandra Simard, 36 ans, arrivait à 6h30 pour une opération du dos à la clinique Saint-Vincent de Besançon. Elle allait devenir l'avant-dernière victime des empoisonnements imputés au docteur Péchier. Comme le rapporte BFMTV, l'infirmière avait sélectionné la poche de perfusion de manière totalement aléatoire parmi plusieurs étagères de l'armoire principale.

Un choix déterminant par hasard

"C'est moi qui m'en suis occupée", a raconté l'infirmière Sandrine Bravo devant la cour. "Je suis allée à l'armoire principale pour prendre une poche de Ringer lactate, je l'ai désoperculé, je suis allée vers ma patiente et je l'ai perfusée." L'armoire contenait "deux étagères" avec "plusieurs couches" de bouteilles de solutés empilées.

Interrogée par l'avocat de Frédéric Péchier, Randall Schwerdorffer, elle a confirmé qu'elle "aurait pu prendre ce jour-là n'importe quelle poche". "Le fait que cette poche arrive à madame Simard, c'est le plus grand des hasards ? C'est votre main qui l'a déterminé ?", a demandé l'avocat. "Oui", a répondu la soignante.

Pendant l'opération, Sandra Simard a subi un arręt cardiaque soudain. L'anesthésiste référente Anne-Sophie Balon et deux cardiologues sont arrivés en urgence pour la réanimation. L'infirmier anesthésiste Yann L'Hosti se rappelle avoir vu le docteur Péchier pendant les manœuvres de sauvetage, expliquant que "quand un événement est inhabituel dans un bloc, tous les autres blocs sont généralement assez vite mis au courant".

Remise en cause de la thèse de l'accusation

Ce témoignage contredit la thèse des enquęteurs selon laquelle Frédéric Péchier cherchait à nuire spécifiquement à certains collègues en conflit. Si la poche était choisie aléatoirement, l'anesthésiste ne pouvait pas viser un collègue particulier, fait valoir la défense. Selon Libération, l'analyse a révélé que la poche contenait une concentration de potassium 100 fois supérieure à la normale.

D'après Libération, seules cinq personnes étaient initialement au courant de la découverte de la poche empoisonnée, et Péchier ne figurait pas parmi elles. Cette révélation soulève des questions sur la capacité de l'accusé à cibler des victimes spécifiques.

Le directeur de la clinique a admis selon Libération qu'une personne pourrait commettre des actes similaires aujourd'hui et rester indétectable. Cette déclaration met en lumière les vulnérabilités persistantes du système de sécurité hospitalier. Sandra Simard a finalement échappé à la mort grâce aux efforts de réanimation.

Le verdict de ce procès majeur pour empoisonnements en milieu médical est attendu le 19 décembre 2025, confirme BFMTV.

Sources utilisées : "BFMTV", "Libération" Note : Cet article a été édité avec l'aide de l'Intelligence Artificielle.

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