Shein : La France saisit Bruxelles, sanctions jusqu'à 6% du CA mondial

upday.com 3 godzin temu
Jean-Noël Barrot, ministre français des Affaires étrangères, s'exprime lors d'une séance de questions au gouvernement à l'Assemblée nationale. (Image symbolique) (Photo by Henrique Campos / Hans Lucas via AFP) (Photo by HENRIQUE CAMPOS/Hans Lucas/AFP via Getty Images) Getty Images

L'Assemblée nationale française a connu des moments rares d'unanimité lors de la séance de questions au gouvernement. Les députés de tous bords politiques se sont levés pour applaudir à deux reprises : d'abord en solidarité avec le Soudan, puis pour saluer la décision du gouvernement de suspendre la plateforme Shein.

Le député Christophe Marion (Ensemble pour la République) a bouleversé l'hémicycle avec un appel passionné sur la crise soudanaise. « Je veux faire entendre les cris des Soudanaises qu'on viole… L'horreur est documentée par les bourreaux eux-męmes qui partagent les vidéos de leurs crimes sur les réseaux sociaux. C'est un véritable génocide par balles auquel nous assistons : 150 000 morts depuis 2023, il y a quelques jours 500 innocents massacrés dans la maternité d'El Fasher… Monsieur le ministre, que pouvez-vous faire pour permettre la circulation de l'aide humanitaire ? », a-t-il déclaré. L'ensemble des députés s'est levé pour applaudir.

Le second applaudissement unanime a salué la décision du gouvernement de suspendre la plateforme Shein. Le ministre des petites et moyennes entreprises (PME), Serge Papin, a remercié les députés pour ce soutien transpartisan. Cette rare convergence intervient alors que les débats budgétaires et les motions de censure divisent habituellement l'Assemblée.

Enquęte européenne demandée

La France a officiellement saisi la Commission européenne jeudi pour réclamer une enquęte sur Shein. Les ministres Roland Lescure (Économie) et Anne Le Hénanff (Numérique) ont adressé une lettre à Bruxelles dénonçant la vente d'objets illégaux sur la plateforme chinoise : poupées sexuelles infantilisées et armes de catégorie A que la France interdit.

Le Parisien a consulté leur lettre dans laquelle les deux ministres affirment : « La commercialisation répétée de contenus illégaux indique que la plateforme a failli à ses obligations qui lui sont imposées par le Règlement sur les services numériques (RSN), notamment en matière de protection des mineurs, de lutte contre les contenus illicites et de traçabilité de ses vendeurs ». Anne Le Hénanff a averti au Parisien : « [...] Si Shein se croit au-dessus des lois, nous allons prouver l'inverse. Le temps de l'impunité est terminé ».

Shein risque des sanctions pouvant atteindre 6 % de son chiffre d'affaires mondial, voire une interdiction d'accès au marché européen de 450 millions de consommateurs.

Le gouvernement français a également saisi le tribunal judiciaire de Paris mercredi et fixé un ultimatum de 48 heures à la plateforme pour retirer les armes prohibées.

Roland Lescure a déclaré au Parisien : « Nos règles s'appliquent à tous. Dans la rue comme en ligne, pour les citoyens comme pour les géants du numérique ».

Note : Cet article a été créé avec l'Intelligence Artificielle (IA).

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