La conférence de Séville sur le financement du développement s'est achevée jeudi sur un appel pressant à renforcer la coopération internationale. L'Organisation des Nations unies (ONU) espère notamment voir les États-Unis retrouver leur rôle central dans l'aide aux pays du Sud.
« Faisons en sorte qu'on se souvienne de la FfD4 comme d'une conférence où le monde a choisi la coopération plutôt que la fragmentation », a déclaré la vice-secrétaire générale de l'ONU Amina Mohammed lors de la clôture de cette rencontre de quatre jours. Le Premier ministre espagnol Pedro Sánchez a relayé ce message en appelant à combattre le « discours de haine » porté par certains pays.
Développement comme droit universel
« Le développement n'est pas réservé à quelques privilégiés, bénis par la chance d'ętre nés dans un environnement favorable. Il s'agit d'un droit », a souligné Pedro Sánchez. Cette quatrième conférence du genre depuis 2002 a rassemblé une cinquantaine de chefs d'État et de gouvernement dans le sud de l'Espagne.
La participation s'est révélée plus faible qu'espérée, marquée par l'absence notable des États-Unis. L'administration de Donald Trump n'a envoyé aucune délégation à Séville, ayant décidé de quitter les négociations pour protester contre le texte soumis aux délégations.
Washington accusé d'atteinte à la souveraineté
L'administration Trump accuse le document de porter atteinte à la « souveraineté » américaine. Cette décision intervient après la suppression par Washington d'une grande partie des aides américaines aux pays en voie de développement ces derniers mois.
Interrogée en conférence de presse, Amina Mohammed a confié qu'elle aurait espéré « voir plus de dirigeants » présents. « Mais cela ne signifie pas que nous ne les aurons pas à nos côtés » pour mettre en place les mesures adoptées à Séville, a-t-elle ajouté.
L'ONU garde espoir pour les États-Unis
La vice-secrétaire générale s'est montrée confiante concernant les États-Unis. « L'absence des États-Unis » est toujours un fait « important », a-t-elle insisté. « Ils sont un acteur majeur, et ont apporté des financements et un soutien au fil des ans pour le développement durable. Nous attendons avec impatience le moment où ils reviendront ».
Avec 63 milliards de dollars d'aide publique en 2024, les États-Unis étaient le principal pays donateur pour de nombreuses agences et organisations non gouvernementales (ONG). Selon une étude de The Lancet, l'effondrement des financements américains pourrait entraîner plus de 14 millions de morts supplémentaires dans le monde d'ici 2030.
Défis considérables pour le Sud
La conférence de Séville « a montré que des défis considérables » subsistaient pour permettre aux pays du Sud d'atteindre leurs « objectifs de développement durable », a estimé dans un communiqué l'ONG Oxfam. L'organisation appelle à plus de « multilatéralisme » face à l'« incertitude géopolitique » actuelle.
(AFP) Note : Cet article a été édité avec l'aide de l'Intelligence Artificielle.