Népal : trois ministres nommés après les émeutes meurtrières

upday.com 14 godzin temu
La nouvelle Première ministre du Népal Sushila Karki (C) lors d'une réunion, le 14 septembre 2025 à Katmandou PRABIN RANABHAT

La nouvelle Première ministre du Népal Sushila Karki a présenté lundi les trois premiers membres de son gouvernement provisoire. Ces nominations interviennent une semaine après les émeutes meurtrières qui ont secoué le pays.

Les nouveaux ministres ont pręté serment à la mi-journée devant le président Ramchandra Paudel. La cérémonie s'est déroulée sous une tente installée devant les ruines de la présidence, incendiée par les manifestants lors des violences.

Trois portefeuilles stratégiques attribués

Kulman Ghisang, ancien patron de l'Autorité de régulation de l'électricité, dirigera les ministères de l'Énergie, des Infrastructures, des Transports et du Développement urbain. L'économiste Rameshwor Khanal, ex-secrétaire du ministère des Finances, prend les ręnes du portefeuille financier.

L'avocat Om Prakash Aryal, spécialisé dans les affaires de corruption et de défense des droits humains, dirigera le grand ministère de la Loi, de la Justice et des Affaires parlementaires. Ces nominations reflètent les priorités du gouvernement provisoire face aux revendications des manifestants.

Contexte de crise politique majeure

Sushila Karki, 73 ans et ex-cheffe de la Cour supręme, a pris le pouvoir vendredi dans la foulée des plus graves émeutes antigouvernementales depuis l'abolition de la monarchie en 2008. Elle doit conduire le pays jusqu'aux élections législatives anticipées fixées au 5 mars 2026.

Les violences ont fait au moins 72 morts et des centaines de blessés selon le dernier bilan officiel. Dimanche, 191 personnes étaient encore hospitalisées à travers le pays.

La "Génération Z" à l'origine des manifestations

Le 8 septembre, la police avait ouvert le feu à Katmandou sur des milliers de jeunes manifestants de la "Génération Z". Ces derniers dénonçaient le blocage des réseaux sociaux et la corruption gouvernementale.

Le lendemain, des groupes de protestataires ont mis à sac la capitale en incendiant le Parlement et de nombreux bâtiments ministériels. Le Premier ministre KP Sharma Oli, au pouvoir depuis 2024, a été contraint à la démission.

Promesses face aux revendications sociales

Lors de sa première prise de parole publique dimanche, Sushila Karki s'est engagée à répondre aux exigences des jeunes protestataires. "Nous devons travailler en accord avec la pensée de la génération Z", a-t-elle déclaré, "ce qu'ils réclament, c'est la fin de la corruption, une bonne gouvernance et l'égalité économique".

Plus de 20% des jeunes Népalais de 15 à 24 ans sont au chômage selon la Banque mondiale. Dans un pays où le PIB annuel par habitant frôle à peine les 1 450 dollars, les manifestants dénoncent régulièrement le train de vie luxueux des enfants de l'élite politique.

Sources utilisées : "AFP" Note : Cet article a été édité avec l'aide de l'Intelligence Artificielle.

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