Plus de 500 000 personnes ont défilé hier dans toute la France lors de la mobilisation intersyndicale, selon les autorités. Les syndicats revendiquent quant à eux un million de participants, marquant une divergence importante sur l'ampleur de la mobilisation contre les politiques gouvernementales.
La journée s'est soldée par 309 interpellations à travers le pays, dont 134 personnes placées en garde à vue. Le ministre de l'Intérieur Bruno Retailleau s'est félicité que "la France n'a pas été bloquée" malgré la présence de "7 300 individus radicalisés" selon ses termes.
Condamnation gouvernementale
Le Premier ministre Sébastien Lecornu "condamne avec la plus grande sévérité" les "exactions" contre les forces de l'ordre et "les dégradations perpétrées" durant la manifestation. Il a néanmoins annoncé vouloir "poursuivre le dialogue" et recevra à nouveau les syndicats "dans les jours qui viennent".
Le chef du gouvernement observe que les "revendications portées par les représentants des organisations syndicales et relayées par les manifestants dans les cortèges sont au cœur des consultations que j'ai engagées". Cette ouverture intervient dans un contexte de forte pression sociale sur son nouveau gouvernement.
Ultimatum syndical
Les organisations syndicales se réunissent ce vendredi matin au siège de la CGT pour décider d'une éventuelle nouvelle journée de mobilisation. "Il faut que le Premier ministre réponde très rapidement sinon il y en aura de nouvelles", a prévenu la secrétaire générale de la CGT Sophie Binet sur France 5.
D'après franceinfo, 17,06% des enseignants ont participé à la grève, avec 23 lycées complètement bloqués et 52 autres subissant des blocages filtrants. Cette mobilisation dans l'éducation illustre l'ampleur du mécontentement sectoriel.
Déploiement sécuritaire massif
Comme le rapporte franceinfo, 80 000 policiers et gendarmes ont été déployés avec 26 véhicules blindés et 10 canons à eau. Ce dispositif est décrit comme sans précédent depuis les manifestations des Gilets jaunes en 2019, témoignant de l'appréhension des autorités.
Selon La Dépęche, Eric Ciotti a proposé 120 milliards d'euros de coupes budgétaires, soit près de trois fois les 44 milliards du budget précédent. Cette proposition illustre les tensions autour des négociations budgétaires en cours.
Comme le rapporte également La Dépęche, 72% des Français ne croient pas que Lecornu mènera une politique de "rupture" malgré un taux d'approbation de 52% pour ses débuts. Ce scepticisme public ajoute une pression supplémentaire sur les négociations à venir entre le gouvernement et les partenaires sociaux.
Sources utilisées : "BFM TV", "franceinfo", "La Dépęche" Note : Cet article a été édité avec l'aide de l'Intelligence Artificielle.