Des exercices militaires russo-bélarusses baptisés "Zapad-2025" se déroulent jusqu'à mardi aux portes de l'OTAN. Ces manœuvres impliquent 7000 soldats dont 1000 russes, lancées vendredi au Bélarus dans un contexte de tensions accrues.
Les exercices interviennent quelques jours après l'intrusion sans précédent d'une vingtaine de drones russes sur le territoire polonais, condamnée par l'Union européenne. Dimanche, la Roumanie a également dénoncé l'intrusion d'un drone russe sur son territoire.
Réactions contrastées aux frontières
Les pays du flanc oriental de l'OTAN ont exprimé leurs vives préoccupations concernant les intentions de Moscou. La Pologne, la Lettonie et la Lituanie ont renforcé leurs mesures de sécurité, fermant leurs frontières et organisant des exercices militaires rivaux.
Le ministre bélarusse de la Défense Viktor Khrenine rejette ces inquiétudes depuis la base de Borissov, à l'est de Minsk. "On a entendu beaucoup de choses (...), qu'on était en train de menacer l'Otan, qu'on allait envahir les Etats baltes... Bref, une série d'absurdités", a-t-il commenté lundi.
Démonstration de transparence exceptionnelle
Dans un geste rare, le Bélarus a invité lundi des dizaines de journalistes étrangers et représentants d'une vingtaine de pays à observer les opérations. Parmi eux figuraient des représentants de Hongrie et Turquie, membres de l'OTAN, ainsi que deux représentants militaires américains traités en invités d'honneur.
"Merci pour l'invitation", a déclaré l'attaché militaire américain Bryan Shoupe dans une vidéo publiée par le ministère bélarusse. "Les meilleures places pour observer seront mises à votre disposition (...) Nous vous montrerons tout ce qui vous intéresse", lui a répondu Khrenine.
Les observateurs ont assisté aux manœuvres de véhicules traversant une rivière, surveillés par un hélicoptère. Dans un bunker, de jeunes conscrits chargeaient des obus dans un canon sous les explosions et rugissements d'avions de combat.
Accès restreint à certaines zones
Les journalistes n'ont pas été invités aux exercices se déroulant en mer de Barents et dans la Baltique. L'accès aux exercices terrestres dans la région bélarusse de Grodno, à la frontière avec la Pologne et la Lituanie, leur a également été refusé.
Objectifs défensifs revendiqués
L'objectif revendiqué de ces exercices, organisés habituellement tous les quatre ans, consiste à simuler une invasion de leur territoire par un "ennemi". Cette édition mobilise beaucoup moins de soldats que celle de 2021 qui comptait quelque 200 000 participants.
Khrenine justifie cette baisse par la volonté de "réduire les tensions" avec les voisins. "Nous n'avons rien à cacher", a-t-il déclaré, ajoutant : "Nous nous préparons seulement à défendre notre pays".
Sources utilisées : "AFP" Note : Cet article a été édité avec l'aide de l'Intelligence Artificielle.