Les États-Unis vont envoyer des armes supplémentaires à l'Ukraine, a promis Donald Trump lundi. Cette annonce intervient quelques jours après l'annonce d'une suspension de certaines livraisons américaines et au moment où la diplomatie se heurte à une impasse.
« Nous allons devoir envoyer plus d'armes, principalement des armes défensives », a déclaré le président américain, qui s'est dit « mécontent » à l'égard du dirigeant russe Vladimir Poutine. « Ils sont frappés de manière très, très dure », a ajouté Trump.
Rapprochement diplomatique sans résultat
Donald Trump s'est rapproché depuis janvier de son homologue russe Vladimir Poutine, mettant la pression pour obtenir un arręt des combats, sans toutefois parvenir à des progrès concrets. De façon inattendue, son gouvernement a annoncé avoir cessé de fournir certaines armes à Kiev, officiellement en raison d'une inquiétude quant à la baisse des stocks de munitions des États-Unis.
Les États-Unis constituent le premier soutien militaire de l'Ukraine depuis le début de l'invasion russe en février 2022. Des responsables américains se sont efforcés ensuite de minimiser l'impact de cette mesure sans donner plus de détails.
Aide militaire considérable sous Biden
Pendant le mandat de l'ancien président Joe Biden, Washington s'était engagé à fournir plus de 65 milliards de dollars d'aide militaire à l'Ukraine. Donald Trump n'a, lui, pas annoncé de nouvelles aides à Kiev depuis janvier.
La diplomatie est au point mort entre les belligérants. Deux cycles de pourparlers entre Russes et Ukrainiens en Turquie le 16 mai et le 2 juin n'ont pas abouti à une percée majeure, et un troisième cycle n'a toujours pas été annoncé.
Frustration croissante de Trump
Vendredi, Donald Trump s'est dit « très mécontent » d'un appel téléphonique organisé la veille avec Vladimir Poutine. « Il veut aller jusqu'au bout, juste continuer de tuer des gens, ce n'est pas bien », a affirmé Trump à la presse à bord d'Air Force One.
Le président américain a laissé entendre qu'il pourrait ętre pręt à durcir les sanctions contre Moscou, après avoir évité pendant ces six derniers mois d'y recourir alors qu'il tentait de persuader son homologue russe de mettre fin à la guerre. Vladimir Poutine maintient toujours ses demandes maximalistes, en particulier que Kiev cède à la Russie les régions ukrainiennes annexées et que l'Ukraine renonce à rejoindre l'Otan.
Positions irréconciliables des belligérants
Les dirigeants ukrainiens et leurs alliés occidentaux jugent ces conditions inacceptables. L'Ukraine, pour sa part, exige que l'armée russe se retire entièrement de son territoire, occupé à hauteur d'environ 20 %.
Sur le terrain, la Russie a revendiqué lundi la prise d'une localité dans la région de Dnipropetrovsk, dans le centre-est de l'Ukraine. Ce village, Datchnoïe, est situé à quelque 70 kilomètres de la grande ville de Donetsk sous contrôle russe.
Stratégie de zone tampon
Kiev n'a pas réagi dans l'immédiat à cette annonce. Plus tôt lundi, l'état-major de ses forces armées avait assuré que des assauts russes avaient été repoussés la veille dans les environs du village.
Pour Oleksiï Kopytko, un expert militaire ukrainien, la Russie peut tenter d'établir « une zone tampon » pour limiter les frappes ukrainiennes sur le front et en profondeur. Cet ancien conseiller du ministère ukrainien de la Défense a néanmoins affirmé à l'Agence France-Presse (AFP) que Moscou n'avait « pas et n'aurait pas les ressources nécessaires pour avancer rapidement ».
Bombardements quotidiens intensifiés
Les forces russes continuent par ailleurs de bombarder quasi quotidiennement des villes ukrainiennes, tandis qu'en riposte, l'Ukraine mène également, presque chaque jour, des attaques aériennes en Russie. Dans la nuit de lundi à mardi, l'armée de l'air ukrainienne a rapporté la présence de drones dans les régions septentrionales de Soumy et Kharkiv.
Dans le sud du pays, le maire de Mykolaïv Oleksandre Senkevytch a fait état sur Telegram d'une explosion et averti d'une menace de drone. Un homme de 51 ans a été blessé en périphérie de la ville et hospitalisé, a indiqué le gouverneur régional Vitaly Kim.
Escalade des attaques aériennes
La nuit précédente, Moscou avait envoyé 101 drones et tiré quatre missiles en direction de l'Ukraine, faisant au moins quatre morts et plusieurs dizaines de blessés au total dans différentes régions, selon les autorités ukrainiennes. Deux centres de recrutement militaire, à Kharkiv et Zaporijjia (sud) ont notamment été touchés, faisant quatre blessés, selon Kiev.
L'Ukraine a, elle, lancé 91 drones d'attaque dans la nuit de dimanche à lundi, selon Moscou. Le renseignement militaire ukrainien (GUR) a affirmé qu'une raffinerie de pétrole de la région russe de Krasnodar (sud-ouest), « directement impliquée dans la guerre d'agression », avait été frappée.
(AFP) Note : Cet article a été édité avec l'aide de l'Intelligence Artificielle.