Plusieurs étudiants de l'université Paris 1 Panthéon-Sorbonne ont été exclus d'un groupe Instagram en raison de leurs noms à consonance juive. L'incident, révélé lundi 15 septembre, concerne au moins cinq élèves de première année d'économie selon l'Union des étudiants juifs de France (UEJF).
Le ministre de l'Enseignement supérieur Philippe Baptiste a immédiatement réagi en annonçant une politique de "tolérance zéro". Il a demandé à la rectrice de Paris de saisir le procureur de la République au titre de l'article 40 du code de procédure pénale selon son communiqué publié sur X.
Mécanisme d'exclusion révélé
L'incident s'est déroulé dans le groupe Instagram "L1 Eco Sorbonne" rassemblant environ 200 étudiants du campus de Tolbiac. Dans des captures d'écran consultées par Libération, une étudiante écrit : "S'il y a d'autres sionistes dans ce groupe en plus de ceux que j'ai déjà tej [exclus] vous pouvez d'ores et déjà le quitter on ne veut pas de vous ici".
Les étudiants ciblés ont été identifiés par des recherches systématiques sur leurs profils selon l'UEJF. Comme l'explique son président Yossef Murciano à Libération, "une fille s'est fait sortir parce qu'elle a fait les scouts juifs". D'autres ont été repérés par des mentions d'associations israéliennes dans leurs biographies.
Face à ces exclusions, certains étudiants ont tenté de se justifier dans la conversation. "Je m'appelle S. je ne suis ni juif ni sioniste ne faites pas d'amalgame svp", lance notamment un étudiant selon les échanges révélés par Libération.
Antécédents troublants
Un incident similaire s'était déjà produit en août dans un autre groupe WhatsApp intitulé "Sorbonne L1 ECO 2025-2026". Un étudiant avait créé un sondage demandant "Les juifs, pour ou contre ?" et avait lui-męme voté "contre" selon les informations rapportées par Libération.
Ces incidents s'inscrivent dans une hausse significative de l'antisémitisme en France depuis le 7 octobre 2023. Selon les statistiques officielles rapportées par Libération, 646 actes antisémites ont été recensés entre janvier et juin 2024.
L'UEJF annonce accompagner les étudiants victimes pour porter plainte face à cette "aggravation du phénomène de l'antisémitisme". Comme le rapporte Le Figaro, l'université a officiellement saisi la justice mardi matin suite à ces incidents.
Sources utilisées : "Libération", "Le Figaro" Note : Cet article a été édité avec l'aide de l'Intelligence Artificielle.