Sénat américain s'appręte à voter le budget de Trump

upday.com 5 godzin temu

Après plus de 24 heures de votes sur des dizaines d'amendements, le Sénat américain semblait mardi matin en voie de sortir de l'impasse pour adopter le massif projet de loi budgétaire de Donald Trump. Le président républicain trépigne publiquement depuis des jours pour voir son texte phare adopté.

Malgré leur majorité à la chambre haute du Congrès, les républicains ont mis longtemps à s'entendre sur plusieurs aspects du texte. Leurs responsables jouaient la montre jusque-là afin de retarder un vote final périlleux sur ce texte à plusieurs milliers de milliards de dollars.

Vote final dans la matinée

Le vote pourrait finalement avoir lieu dans la matinée à Washington. Avant cela, Donald Trump avait affiché un optimisme prudent devant la presse sur la possibilité d'une adoption rapide de sa « grande et belle loi », comme il l'a lui-męme baptisée.

« Bientôt, j'espère », a déclaré le président américain. Depuis près d'une semaine, le républicain de 79 ans fait le forcing auprès des parlementaires pour faire passer ce texte phare avant le quatre juillet, jour de la fęte nationale qu'il a fixé comme échéance symbolique pour la promulgation.

Temps qui presse

Mais le temps presse, d'autant plus qu'après une adoption au Sénat, la navette parlementaire fera revenir le texte à la Chambre des représentants. Cette dernière devra approuver à son tour la version révisée.

Les enjeux principaux de la « One Big Beautiful Bill » incluent la prolongation de colossaux crédits d'impôt adoptés lors de son premier mandat. Le texte prévoit aussi l'élimination de l'imposition sur les pourboires, ou encore des milliards de dollars supplémentaires pour la défense et la lutte contre l'immigration.

Explosion du déficit attendue

Mais experts comme politiques pointent du doigt l'explosion attendue du déficit de l'État fédéral. Le Bureau budgétaire du Congrès, chargé d'évaluer de manière non partisane l'impact des projets de loi sur les finances publiques, estime que le texte augmenterait la dette de plus de 3.000 milliards de dollars d'ici 2034.

L'extension des « crédits d'impôt Trump » coûterait à elle seule 4.500 milliards. Pour la compenser en partie, les républicains ont prévu notamment de sabrer dans Medicaid, programme public d'assurance santé dont dépendent des millions d'Américains aux revenus modestes.

Coupes dans les programmes sociaux

Une réduction drastique du programme Snap, principale aide alimentaire du pays, est également au programme. La suppression de nombreuses incitations fiscales aux énergies renouvelables adoptées sous Joe Biden figure aussi dans le texte.

Donald Trump, qui a fait de ce projet de loi une pièce tournante de son programme économique pour ce second mandat, fait cependant face aux réticences marquées de certains sénateurs de son propre camp. Ces derniers sont épouvantés par les risques électoraux de ces coupes majeures.

Résistances au sein du parti

Il n'est pas sûr non plus que certains élus conservateurs de la Chambre des représentants acceptent les changements apportés par le Sénat à leur version. Or, les républicains n'y disposent que d'une fine majorité et les démocrates sont opposés en bloc au projet de loi.

À ces querelles internes, est venue s'ajouter lundi l'opposition franche et bruyante d'Elon Musk, qui a dénoncé l'impact du texte sur la dette publique. Ancien proche allié de Donald Trump, il avait été chargé de sabrer dans les dépenses de l'État fédéral avec sa commission Doge avant que les deux milliardaires ne se brouillent de manière spectaculaire à la face du monde.

Musk menace de créer un parti

« Nous vivons dans un pays au parti unique : le parti des cochons qui se goinfrent », a cinglé le patron de SpaceX et Tesla sur son réseau social X. L'homme le plus riche de la planète a mis en garde : si la « One Big Beautiful Bill » est adoptée, il lancera un nouveau parti et financera la campagne aux primaires républicaines de candidats opposés aux parlementaires actuels.

Donald Trump lui a répondu de manière sèche mardi, avec une menace à peine voilée. « Il est très fâché, mais vous savez, il pourrait perdre bien plus que ça », a déclaré le président américain, suggérant de demander à Doge d'examiner les nombreuses affaires des entreprises d'Elon Musk avec l'État fédéral.

(AFP) Note : Cet article a été édité avec l'aide de l'Intelligence Artificielle.

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