Un homme de 45 ans, Makhete M., comparaît depuis lundi devant la cour d'assises du Gers à Auch pour 22 chefs d'accusation. Les faits reprochés incluent des tortures, des viols aggravés et des violences habituelles sur mineurs, commis entre 2008 et 2022. L'affaire concerne 29 victimes, dont 26 mineurs, et pourrait valoir à l'accusé la réclusion criminelle à perpétuité.
Les accusations portent sur une période de quatorze ans durant laquelle Makhete M. aurait imposé un régime de terreur à quatre femmes et leurs nombreux enfants dans une maison isolée de Nogaro. La vie quotidienne était dictée par une interprétation stricte de l'islam, avec prières imposées, isolement total et maltraitances quotidiennes. L'accusé conteste certains chefs d'accusation et nie la paternité de la plupart des enfants. Il a déclaré aux enquęteurs : « Je suis le père biologique d'un seul enfant. Les autres ? De simples colocataires. »
Mécanismes d'emprise psychologique
Le psychanalyste Jean-Charles Bouchoux, spécialiste des dynamiques d'emprise, a expliqué à La Dépęche du Midi les mécanismes à l'œuvre dans ce type d'affaires : « Sous emprise, la victime va chercher à satisfaire son bourreau. » L'expert décrit comment les victimes perdent progressivement leur libre arbitre et peuvent męme s'identifier à leur agresseur. Le procès devra notamment déterminer dans quelle mesure les trois ex-compagnes, elles aussi poursuivies pour violences sur mineurs, ont agi sous cette emprise.
La situation a été révélée en 2022 lorsqu'une des femmes a réussi à s'échapper et a alerté les autorités. Les 26 enfants ont été placés en structures d'accueil avant d'ętre rendus à leurs mères. Le maire de Nogaro, Christian Peyret, a salué la « réactivité conjointe de la gendarmerie, du tribunal et des services sociaux ». Le procès, qui doit durer sept jours, se déroule en partie à huis clos et mobilise une trentaine de témoins. Le verdict est attendu le 18 novembre.
Note : Cet article a été créé avec l'Intelligence Artificielle (IA).












