Carlos Mazón, le président de la région de Valence, a annoncé sa démission lundi 3 novembre. Cette décision intervient un an après les inondations dévastatrices qui ont fait 229 morts dans le sud-est de l'Espagne le 29 octobre 2024. Le dirigeant du Parti populaire subissait depuis des mois une pression politique et sociale intense, culminant avec des insultes publiques lors d'une cérémonie d'hommage aux victimes la semaine dernière.
«Je n'en peux plus», a déclaré Mazón lors d'une conférence de presse. Il a appelé la majorité régionale à élire un nouveau président de la Generalitat, reconnaissant que la situation était devenue «insupportable» pour lui et surtout pour sa famille. «Si ça ne tenait qu'à moi, j'aurais démissionné il y a longtemps», a-t-il ajouté.
La gestion catastrophique de la crise a déclenché des manifestations mensuelles réclamant son départ. Les familles de victimes et les associations ont multiplié les critiques, reprochant notamment l'envoi tardif de l'alerte à la population à 20h11 le soir du drame. Rosa Alvarez, présidente de l'association des victimes, a exprimé son dégoût dans une interview à franceinfo: «Qu'il soit encore en poste après ce qu'il s'est passé me dégoûte profondément. Comment peut-il encore dormir sereinement?»
Questions sur son emploi du temps
L'enquęte judiciaire s'intéresse particulièrement aux activités de Mazón le jour de la catastrophe. Le président régional aurait participé à un déjeuner de quatre heures avec la journaliste Maribel Vilaplana, dont le témoignage est actuellement recueilli par le juge d'instruction. Mazón a reconnu ses «erreurs» et admis: «J'aurais dû avoir la vision politique d'annuler mon agenda et d'aller là-bas.»
Mazón a toutefois contre-attaqué en accusant le gouvernement socialiste de Pedro Sánchez d'instrumentaliser l'affaire. «Le bruit autour de moi est l'excuse parfaite pour dissimuler les responsabilités du gouvernement, tant dans les informations erronées qu'ils ont transmises le 29 octobre, que dans le retard de l'acheminement de l'aide les jours suivants», a-t-il affirmé. Son ancien conseiller aux situations d'urgence a été mis en examen dans le cadre de l'enquęte.
Note : Cet article a été créé avec l'Intelligence Artificielle (IA).







