Le chercheur français Vinatier jugé pour espionnage en Russie

upday.com 3 godzin temu
Le chercheur français Laurent Vinatier, accusé d'avoir recueilli des informations militaires russes sans s'enregistrer comme "agent étranger" dans un box d'accusés lors d'une audience au tribunal du district de Zamoskvoretsky, à Moscou, le 16 septembre 2024 Alexander NEMENOV

Laurent Vinatier, le chercheur français déjà condamné à trois ans de prison en Russie, doit comparaître lundi devant un tribunal de Moscou pour de nouvelles accusations d'espionnage. L'audience se déroulera à huis clos au tribunal de Lefortovo et pourrait prolonger significativement sa détention.

Comme le confirme BFMTV, l'audience est programmée précisément à 14h30. Ces nouvelles accusations d'espionnage sont passibles d'une peine pouvant aller jusqu'à 20 ans de prison, soit bien plus que sa condamnation actuelle.

Le chercheur spécialiste de l'espace post-soviétique était employé sur le sol russe par le Centre pour le dialogue humanitaire, une ONG suisse spécialisée dans la médiation de conflits. Il avait été condamné en octobre 2024 pour ne pas s'ętre enregistré en tant qu'"agent de l'étranger", un label utilisé par Moscou pour réprimer ses détracteurs.

Inquiétudes familiales

"Connaissant le gouvernement russe, on n'a pas été étonné qu'ils le poursuivent à nouveau", a déclaré sa mère Brigitte Vinatier. Se disant "prise de court" par ces nouvelles accusations, elle ne s'attend "à rien de bien, à rien de positif".

Comme le rapporte Huffington Post, la famille s'inquiète particulièrement de l'âge des parents face à une potentielle peine de 20 ans. Laurent Vinatier a récemment été transféré à la prison moscovite de Lefortovo, connue pour accueillir des détenus dans des affaires à résonance politique.

Les autorités françaises ont réclamé des informations aux autorités russes, qui leur ont simplement répondu qu'elles seraient prévenues "en temps voulu". Paris a exigé la libération de son ressortissant, accusant la Russie de prendre des Occidentaux en otage.

Relations au plus bas

Cette nouvelle affaire survient alors que les relations franco-russes sont au plus bas depuis l'offensive russe en Ukraine de 2022. La semaine dernière, Emmanuel Macron avait qualifié Vladimir Poutine d'"ogre à nos portes" et de "prédateur" qui "ne veut pas la paix".

Selon Le Figaro, un précédent d'échange de prisonniers impliquant 24 personnes à travers sept pays s'est déroulé l'été dernier. Laurent Vinatier travaillait depuis des années sur le conflit russo-ukrainien dans le cadre de discrets efforts diplomatiques parallèles à ceux des États.

Lors de son premier procès, le chercheur avait reconnu avoir manqué à son obligation d'enregistrement, mais avait plaidé l'ignorance. Il s'était également excusé, espérant l'indulgence de la justice russe.

Sources utilisées : "AFP", "BFMTV", "Huffington Post", "Le Figaro" Note : Cet article a été édité avec l'aide de l'Intelligence Artificielle.

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