Les syndicats français organisent une grève nationale massive ce jeudi 18 septembre contre les mesures budgétaires 2026 du gouvernement. D'après France24, les autorités s'attendent à jusqu'à 800 000 manifestants dans tout le pays. Cette mobilisation historique pourrait paralyser les transports, fermer la plupart des pharmacies et perturber profondément les écoles.
Neuf syndicats marchent ensemble pour la première fois depuis les protestations contre la réforme des retraites de juin 2023, comme le confirme Le Figaro. Le Premier ministre Sébastien Lecornu a rencontré les dirigeants syndicaux la semaine dernière sans parvenir à éviter la grève. Sophie Binet (CGT) a déclaré après les négociations : « Il ne s'est engagé sur rien. Aucune des politiques désastreuses du mandat de François Bayrou n'a été supprimée. »
Plus de 220 rassemblements sont déjà prévus à travers la France selon les organisateurs. Cyril Chabanier (CFTC) a affiché ses ambitions sur RTL : « Nous voulons un million de personnes avec nous. » La CGT a qualifié de « première victoire » l'abandon par le gouvernement de son projet de suppression de deux jours fériés.
Mobilisation contre la "brutalité sans précédent"
Les syndicats dénoncent dans une déclaration commune les mesures budgétaires d'une « brutalité sans précédent ». Ils contestent notamment le gel des prestations sociales et des salaires publics, la baisse des retraites, le doublement des frais médicaux et les menaces sur la cinquième semaine de congés payés. Męme la CFDT, habituellement modérée, rejoint le mouvement.
Marylise Léon (CFDT) a expliqué sur France Inter : « Le budget tel qu'il est proposé n'est pas compatible avec la justice sociale, fiscale et environnementale. » Cette adhésion de tous les syndicats illustre l'ampleur du rejet des mesures gouvernementales. Les organisateurs espèrent dépasser le mouvement « Blocus Tout » du 10 septembre qui avait rassemblé près de 200 000 personnes.
Transport parisien au point mort
Le métro parisien connaîtra une « journée noire » selon les prévisions syndicales rapportées par Le Figaro. Les responsables syndicaux de la RATP prévoient une participation historique de 90% chez les conducteurs de métro et 80% pour le RER. Seules les lignes entièrement automatisées (1, 4 et 14) fonctionneront normalement.
Les trains régionaux seront également touchés avec seulement trois TER sur cinq en circulation d'après France24. La SNCF maintient neuf TGV sur dix mais les Intercités subiront des « perturbations significatives » avec un train sur deux seulement. Le ministre des Transports Philippe Tabarot a confirmé ces prévisions de perturbations majeures.
Le Figaro rapporte que les citoyens s'adaptent déjà avec des solutions créatives comme dormir chez des amis pour éviter les perturbations de transport. La RATP conseille le télétravail ou le report des déplacements non essentiels.
Pharmacies fermées pour d'autres raisons
Environ 90% des pharmacies françaises resteront fermées jeudi, mais pour des raisons distinctes de la grève principale. Franceinfo précise que les pharmaciens protestent contre la réduction des remises sur les médicaments génériques, une mesure économique spécifique à leur secteur. Cette réduction des marges pourrait forcer 5 000 à 6 000 fermetures dans les trois prochaines années selon les syndicats pharmaceutiques.
Dans l'éducation, un tiers des enseignants du primaire devrait faire grève selon le principal syndicat. Les cantines scolaires et services périscolaires seront également perturbés dans plusieurs villes. Les écoles manquent déjà de près de 3 000 enseignants assignés cette année selon une enquęte syndicale.
Sites touristiques affectés
Les monuments parisiens subissent déjà les effets de la mobilisation. L'Arc de Triomphe est fermé par anticipation tandis que le Louvre prévient de possibles retards d'ouverture et fermetures partielles. Le château de Versailles ne peut garantir l'accès à ses visiteurs selon France24.
Cette grève massive illustre la détermination syndicale face aux mesures budgétaires jugées brutales. Les négociations avec le Premier ministre Sébastien Lecornu n'ont pas permis d'éviter cette mobilisation d'envergure historique qui pourrait marquer un tournant dans les relations sociales françaises.
Sources utilisées : "France24", "Le Figaro", "franceinfo", "RTL", "France Inter" Note : Cet article a été édité avec l'aide de l'Intelligence Artificielle.