Bayrou refuse les concessions aux socialistes avant sa chute probable

upday.com 3 godzin temu
Le Premier ministre François Bayrou lors d'une interview télévisée à l'Hôtel de Matignon (Image symbolique) (Photo by ALAIN JOCARD/AFP via Getty Images) Getty Images

À cinq jours du vote de confiance à l'Assemblée nationale, François Bayrou n'a fait aucune concession aux socialistes mercredi. Le Premier ministre s'est męme projeté dans l'après en dénonçant leur démarche "risquée" à vouloir lui succéder à Matignon. L'ensemble des oppositions, Parti socialiste compris, ont déjà annoncé qu'elles ne voteraient pas la confiance qu'il a sollicitée sur l'urgence à résorber la dette du pays.

Tentant de conjurer le sort qui lui est promis, François Bayrou reçoit les forces politiques une à une cette semaine et multiplie les passages dans les médias, comme sur BFMTV et RMC mercredi. Il devait ensuite participer à l'Élysée à son probable dernier conseil des ministres, où l'ambiance devrait ętre glaciale au vu de la "colère" et de la "frustration" que sa décision d'engager la confiance a générées parmi les membres du gouvernement, selon l'un d'eux.

Accusé de faire les choses à l'envers en demandant la confiance avant de négocier, François Bayrou a défendu sa décision en la comparant à "un patient", jugeant "absurde" de "commencer par l'ordonnance avant de faire le diagnostic". Il a néanmoins semblé se préparer à son départ de la rue de Varenne, concédant que le scénario de sa chute était "peut-ętre réaliste" mais que lui se refusait à ętre "défaitiste".

Aucune concession aux socialistes

Le chef du gouvernement n'a fait aucune concession en direction des socialistes, qu'il doit recevoir jeudi matin, notamment sur la suppression de deux jours fériés prévue dans son plan de redressement des finances publiques. Il a également balayé les propositions budgétaires du PS, qui veut diviser par deux l'année prochaine l'effort voulu par le Premier ministre de 44 milliards d'euros.

Le président Emmanuel Macron avait pourtant enjoint, lors d'un déjeuner à l'Élysée mardi, les chefs de la coalition gouvernementale et François Bayrou de "travailler avec les socialistes" pour "élargir" son assise. Au contraire, le chef du gouvernement a jugé "pas très cohérente" la démarche du PS de "vouloir abattre son gouvernement" tout en réclamant de gouverner ensuite avec "le soutien du bloc central".

"La démarche d'Olivier Faure, dont il ne fait pas mystère qu'il veut devenir Premier ministre (...) me paraît risquée" et "pas très logique", a jugé François Bayrou. Il restera, męme s'il quitte Matignon, le leader d'un des partis du bloc central.

Perspectives d'avenir

Des compromis avec les socialistes sur le budget seront pourtant "inévitables" si le gouvernement tombe lundi, a anticipé le ministre de l'Économie Éric Lombard dans un entretien au Financial Times mercredi. "Il y a un désaccord sur le rythme (de réduction du déficit budgétaire) et sur les montants pour 2026 (...) mais cela laisse une marge de discussion", a estimé le ministre.

François Bayrou a semblé faire un pas en direction de l'extręme droite, confirmant des projets de décrets visant à réduire la liste des soins de santé pris en charge par l'Aide médicale d'État pour les étrangers en situation irrégulière. Cette mesure chère au Rassemblement national n'a pas fait changer d'avis le parti de voter contre la confiance.

Le président du RN Jordan Bardella a écrit mercredi aux chefs d'entreprise pour leur assurer que "l'instabilité ne procédait pas de (leur) action" mais "des accords politiciens". Sans dire s'il allait se représenter à la mairie de Pau ou à la présidentielle, François Bayrou a assuré que ses "aventures" politiques n'étaient pas "finies".

Sources utilisées : "AFP" Note : Cet article a été édité avec l'aide de l'Intelligence Artificielle.

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